Pourquoi certaines plantes agissent sur le corps et d’autres sur l’esprit ?

Le but de cet article est de vous amener à comprendre les axes thérapeutiques en phytothérapie : somatique, émotionnel, adaptogène… Camomille pour l’anxiété, curcuma pour les articulations, ashwagandha pour l’énergie mentale… Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi certaines plantes semblent “agir sur le physique”, tandis que d’autres influencent l’humeur, le stress ou la fatigue mentale, cet article est pour vous. J’aborde les différents axes d’action des plantes médicinales, entre somatique et émotionnel, et introduire la notion de plantes adaptogènes, alliées en cas de stress chronique. Un sujet fondamental pour quiconque veut utiliser la phytothérapie de manière éclairée et efficace.

Plantes somatiques vs plantes psychoactives douces : une première distinction utile

Dans l’usage des plantes médicinales, on distingue souvent deux grandes familles fonctionnelles :

1. Les plantes à action somatique

Ce sont celles dont les effets principaux s’exercent sur un ou plusieurs organes ou fonctions physiologiques.

Exemples :

  • Curcuma : action anti-inflammatoire et digestive.

  • Frêne : soutien articulaire et rénal.

  • Mauve, guimauve : apaisantes pour les muqueuses respiratoires ou digestives.

  • Chardon-Marie : soutien du foie et de la régénération hépatique.

👉 Elles ont un impact direct sur les tissus, les organes ou les fonctions métaboliques : digestion, articulation, élimination, circulation…

2. Les plantes à effet “nerveux” ou psycho-émotionnel

Certaines plantes agissent en priorité sur le système nerveux, avec des effets mesurables sur l’anxiété, le sommeil, l’agitation mentale, voire la tristesse ou la fatigue nerveuse.

Exemples :

  • Camomille matricaire : calmante et légèrement sédative.

  • Valériane : sédative, favorise l’endormissement.

  • Aubépine : régule les émotions et les palpitations d’origine nerveuse.

  • Millepertuis : antidépresseur léger (attention aux interactions !).

👉 On parle parfois ici de plantes psychotropes douces, car elles agissent sur les neurotransmetteurs sans créer de dépendance ni altération de la conscience.

Lien corps-esprit : les plantes agissent rarement sur un seul plan

Une plante médicinale n’est jamais monodimensionnelle.
Sa richesse biochimique permet souvent une action croisée sur plusieurs sphères.

Exemples :

  • La mélisse calme le système nerveux et détend les muscles digestifs → idéale pour les “digestions nerveuses”.

  • La lavande vraie est à la fois antiseptique pulmonaire, calmante et hypotensive légère.

  • La réglisse peut soutenir la muqueuse digestive, mais aussi revitaliser en cas de fatigue chronique (sauf en cas d’hypertension).

👉 Ce lien entre corps et esprit est au cœur de l’approche phytothérapeutique holistique. Et c’est ce qui rend l’usage des plantes passionnant… mais aussi plus complexe qu’il n’y paraît.

Zoom sur les plantes adaptogènes : ces alliées en cas de stress chronique

Les plantes dites adaptogènes sont des plantes particulières qui aident le corps à s’adapter au stress, sans être sédatives ni stimulantes de manière brute.

Elles ont trois caractéristiques principales :

  1. Elles soutiennent l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (le régulateur du stress).

  2. Elles modulent la réponse immunitaire.

  3. Elles aident à retrouver l’équilibre, que l’organisme soit en état d’épuisement ou d’agitation.

Exemples de plantes adaptogènes :

  • Rhodiola : tonique mental, utile contre la fatigue liée au stress.

  • Ashwagandha : régule le cortisol, améliore le sommeil, soutient la libido.

  • Eleuthérocoque : améliore la résistance à l’effort physique et mental.

  • Schisandra : renforce le foie, la mémoire et les fonctions cognitives.

Ces plantes sont très populaires dans les milieux de la santé naturelle… mais elles ne conviennent pas à tout le monde.

Par exemple, la rhodiola peut aggraver l’anxiété chez les profils très nerveux. L’ashwagandha peut être trop “enracinante” pour certaines personnes déjà ralenties ou hypotendues.

Une évaluation individuelle apparaît indispensable avant de choisir un adaptogène.

Ce que la science nous dit : lien entre système digestif, nerveux et immunitaire

La phytothérapie moderne s’appuie aussi sur les découvertes récentes en neurosciences et immunologie.

On sait aujourd’hui que :

  • Le microbiote intestinal influence directement l’humeur (via la production de sérotonine).

  • Le nerf vague relie le système digestif au système nerveux central.

  • L’inflammation chronique de bas grade est liée à de nombreux troubles psychiques (anxiété, fatigue chronique…).

🧪 Résultat : soutenir la digestion, calmer l’inflammation, réguler le stress avec les plantes → c’est souvent travailler en synergie sur le corps et l’esprit.

Besoin d’aide pour choisir les plantes qui vous conviennent ?

Utiliser les plantes de manière efficace et durable demande une vision d’ensemble :
✔️ Vos symptômes actuels
✔️ Votre terrain (nerveux, digestif, inflammatoire…)
✔️ Votre sensibilité aux plantes
✔️ Vos traitements en cours

C’est pourquoi je propose un accompagnement individualisé, pour que vous puissiez bénéficier pleinement des bienfaits des plantes, sans risque, sans erreurs, sans confusion. Envie de faire le point sur votre terrain et vos besoins ? Contactez-moi pour un premier échange.

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